Raimund Stillfried-Ratenicz (Baron von)

Escrimeurs (Kendō) [Fencing]


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Commentaire

Au début de l'ère Meiji, si la classe des samouraïs a disparue, des maîtres d’armes s'attachent à faire perdurer les techniques de combats : kenjutsu (剣術), kyūjutsu (弓術)... qui sont renommées « voies » : kendō (剣道) , kyûdō (弓道)... à l'époque Meiji. Le kenjutsu servait à l'entraînement des samouraïs sans utiliser de véritables katana mais des sabres en bois ou en bambou tout en étant protégé par un masque et une cuirasse. Sur cette épreuve, la mise en couleur est très propre, douce et les personnages se détachent bien du fond qui n’est pas colorié.

La toile de fond, un parc ombragé de grands arbres, est caractéristique des ateliers photo de portraits européens. Bien que Stillfried ait une formation de peintre 1 , il ne l'a pas réalisé lui-même mais l'a commandé à Josef Löwy à Vienne. La toile lui a été livré fin 1874 2 , ainsi qu'une deuxième toile de fond « japonisant », incluant le mont Fuji en arrière plan, utilisé dans le portrait de yakuninqui suit cette épreuve dans l'album (cf. AP11330).

La composition du combat des deux kendoïstes n'est pas sans rappeler les poses théâtrales de certaines peintures d'histoire, comme celles de Jacques-Louis David.

Notes

1. C’était un peintre renommé pour ses fresques, et l’empereur Meiji lui aurait même commandé un paysage représentant le mont Fuji.

2. Cf. GARTLAN Luke, A Career of Japan : Baron Raimund von Stillfried and Early Yokohama Photography, Leiden, Brill Academic Publishers, 2016, p. 214.


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