Shin'ichi SUZUKI (II) 鈴木 真一 (二代目)

Nikkō, sanctuaire Tōshō-gū, porte Omote-mon (entrée principale)


Inscription , en bas à droite

11 OMOTE TORI-I NIKKO


Commentaire

Après avoir dépassé la pagode à cinq étages les pèlerins atteignaient le grand torii de pierre de l'entrée principale Omote mon (表門) du sanctuaire shintō Tōshō-gū flanqué de deux lanternes de pierre. Pierre Loti (1850-1923) qui avait été très impressionné par sa visite à Nikkō décrivait en 1889 « ce sombre rêve d'or qui est la Sainte Montagne » dans Japoneries d'Automne :

« C’est, sous le couvert d’une épaisse forêt, au penchant de la Sainte Montagne de Nikkô, au milieu de cascades qui font à l’ombre des cèdres un bruit éternel, – une série de temples enchantés, en bronze, en laque au toits d’or, ayant l’air d’être venus là à l’appel d’une baguette magique, parmi les fougères et les mousses, dans l’humidité verte, sous la voûte des ramures sombres, au milieu de la grande nature sauvage.
Au dedans de ces temples, une magnificence inimaginable, une splendeur de féerie. Et personne alentour, que quelques bonzes gardiens qui psalmodient, quelques prêtresses vêtues de blanc qui font des danses sacrées en agitant des éventails. De temps en temps, sous la haute futaie sonore, les vibrations lentes d’une énorme cloche de bronze, ou les coups sourds d’un monstrueux tambour-à-prière. Autrement, toujours ces mêmes bruits qui semblent faire partie du silence et de la solitude : le chant des cigales, le cri des gerfauts en l’air, le cri des singes dans les branches, la chute monotone des cascades. 1  »

Notes

1. LOTI Pierre, Japoneries d’automne, Paris, Calmann-Lévy, 1889, p. 153.


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