Kōzaburō Tamamura

Salutations japonaises


Commentaire

Un échange de politesse avec courbettes, entre deux femmes, lors d’une visite. Les voyageurs étaient souvent étonnés par le niveau de raffinement de la politesse japonaise et notaient que même les classes les plus humbles de la société maîtrisaient une étiquette digne d’une cour royale européenne.

Jusque dans les années 1880, les scènes de genre des albums de Yokohama shashin (photographie touristique) étaient reconstituées de manière plus ou moins crédible en studio avec des décors souvent kitsch. Dans les années 1890, l’usage pour la prise de vue de plaques de verre sèches au gélatino-bromure d’argent permet de travailler en extérieur et d’offrir pour la première fois une sorte de photojournalisme documentaire, pris sur le vif, ou tout au moins en contexte.

On remarque un bananier dans la cour de la maison, bashō (芭蕉) en japonais, mot qui fut utilisé comme nom de plume par le plus célèbre poète de haiku, Matsuo Bashō (松尾 芭蕉, 1644-1694). L’ermitage de celui-ci à Fukagawa, à partir de 1680, s’appelait d’ailleurs « l'Ermitage au bananier » (Bashō-an) car un bananier y poussait, offert par l'un de ses disciples. Notons que les bananiers étaient quand même rares dans les environs d’Edo et cette photographie a probablement été prise à Kyōto ou plus au Sud…


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