- Début
- Page prcdente
- 32/33
- Suivant
- Fin
Ichida Sōta
Portrait d'une geisha de Kyōto
- AP10570
- Photographie 31 de l'album AP10571
- 1870 – 1874
- Épreuve à l’albumine sur papier
- H. 242 ; L. 295 mm (épreuve)
- H. 315 ; L. 366 mm (support)
Commentaire
La jeune femme, debout de trois-quarts, tient une ombrelle fermée dans sa main gauche et a relevé un pan de son kimono de sa main droite, comme quand elle marche, laissant entrevoir ses sous-vêtements – un kimono léger assorti à sa tenue (le plus souvent rouge). Elle s'apprête à sortir et a enfilé sur ses tabi blancs immaculés des hautes socques appelées okobo lui permettant de ne pas salir son kimono de danse – reconnaissable à sa doublure matelassée – qui normalement frôle le sol. Les okobo sont taillées dans un seul bloc de bois de paulownia (kiri) non traité. Aujourd'hui, dans l'univers des geishas, ils sont réservés aux maiko et contiennent parfois une petite clochette apotropaïque d'où leur surnom de pokkari, onomatopée du bruit qu'ils sont sensés produire. La tenue de cette danseuse serait aujourd'hui celle d'une maiko, mais une stricte codification actuelle de Kyōto entre maiko et geiko (geisha) est assez récente et la situation était beaucoup plus fluctuante au xixe siècle. Aujourd'hui la formation commence plus tard, les maiko deviennent geishas entre dix-huit et vingt ans au lieu de quatorze ans au xixe siècle, où les tenues n'étaient pas aussi codifiées. Cette épreuve et la précédente (cf. 10569) sont à notre connaissance les premiers portraits de geishas de Kyōto et ils sont déjà parfaitement aboutis. Cette épreuve a été reproduite dans l'ouvrage La photographie ancienne en Asie publié en 2016
1
. 1. GHESQUIERE Jérôme (dir.), La photographie ancienne en Asie, Paris, Scala, 2016, p. 106. Notes
Index
- Sujets : être humain, geisha, kimono, portrait
- Ensemble associé : album AP10571