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Felice Beato
Vue de Yokohama, depuis la colline française
View from the French bluff [Vue depuis la falaise française]
- AP16378
- Photographie 1 de l'album AP16370
- 1866
- Papier imprimé ; épreuve à l'albumine sur papier
- H. 363 ; L. 490 mm (album)
- H. 350 ; L. 480 mm (page)
- H. 363 ; L. 490 mm (album)
- H. 350 ; L. 480 mm (page)
- H. 240 ; L. 315 mm (photographie)
- H. 205 ; L. 280 mm (papier imprimé)
Transcription modernisée
VIEW FROM THE FRENCH BLUFF. IN the early days of the occupation of YOKOHAMA, the existence of such restraints as a broad Creek, the bridges of which were jealously watched—guard-houses on every commanding height, and the presence of strong bodies of troops, shewed a decided inclination on the part of the Japanese to renew the same exclusive policy and the same offensive espionage in the case of foreigners of other nationalities, notwithstanding the exchange of more liberal treaties, as had for so many years been pursued towards the Dutch at Decima, in the harbour of Nagasaki. To the French is the credit due of having in 1863 first advanced across the canal and of having established themselves on the height overlooking the town and bay of Yokohama. Since then the hill has been neatly laid out with graveled walks and ornamental beds of flowers, and extensive Barracks and Coal Sheds have been erected at its base. In 1864 a further move was made by the erection of temporary Barracks for English Troops, which barracks have always since been occupied by a body of seldom less than about a thousand men. In 1865 a Rifle range of about two thirds of a mile long was completed in a valley still further from the settlement—where under the auspices of H. B. M. 20th Regiment several very sporting Race Meetings were held. In the same year a further improvement was made to the comfort and healthfulness of the town of Yokohama by erecting cattle depots and places for slaughtering at Homoco, a small village near Mandarin Bluff, about two miles distant.
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Traduction
VUE DEPUIS LA COLLINE FRANÇAISE
1
DANS les premiers jours de l'occupation de YOKOHAMA, l'existence de contraintes comme une large crique dont les ponts étaient jalousement surveillés, de postes de gardes sur toutes les hauteurs stratégiques et la présence d'un fort contingent de troupes, indiquait une tendance forte de la part des Japonais de renouveler la même politique d'exclusion et le même espionnage intrusif à l'égard des étrangers des autres nationalités malgré la signature de traités plus libéraux, comme cela avait été le cas pendant de si nombreuses années de celui envers les Hollandais de Decima [Dejima], dans le port de Nagasaki. On doit aux Français d'avoir les premiers traversé le canal et de s'être installés sur la hauteur dominant la ville et la baie de Yokohama. Depuis, cette colline a été proprement aménagée avec des allées en gravier et des parterres de fleurs ornementales et de nombreux baraquements et des réserves de charbon ont été installées au pied de la colline. En 1864, une étape supplémentaire fut franchie par la construction de baraquements temporaires pour les troupes anglaises, qui ont toujours été occupées depuis par une garnison rarement inférieure à un millier d'hommes. En 1865, un champ de tir d'environ deux tiers de mile de long fut achevé dans une vallée un peu plus loin de la colonie où, sous les auspices du 20e Régiment de Sa Majesté Britannique, plusieurs rencontres sportives furent organisées. La même année un aménagement supplémentaire pour le confort et le bien-être de la ville de Yokohama a consisté à l'installation d'enclos pour le bétail et d'abattoirs à Homoco [Honmoku], un petit village près de Mandarin Bluff, à environ deux miles. 1. Littéralement « la falaise française », aujourd'hui le quartier de Yamate appelé aussi Furansu yama (montagne française).Notes
Commentaire
Si les textes de Murray sont assez fatigants à lire, ils donnent des indications historiques contextualisées précieuses sur la vie quotidienne dans les concessions. Ainsi dans cette présentation de la ville de Yokohama qui ouvre l'album on ressent la tension toujours palpable entre les résidents occidentaux et le gouvernement japonais. Ses textes insistent régulièrement sur ce que les Occidentaux considèrent comme une mauvaise volonté du gouvernement japonais à appliquer les traités (qui leur ont été imposés par les Occidentaux)
1
. 1. La notice de cette épreuve date de 1866. Murray l'a mise à jour en 1868.Notes
Index
- Région : Kantō
- Préfecture : Kanagawa
- Ancienne province : Musashi
- Ville : Yokohama
- Lieu représenté : Colline Française
- Sujets : architecture coloniale, vue panoramique
- Personnages cités : Murray James William (écrivain)
- Ensemble associé : album AP16370
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