Kōzaburō Tamamura

Nikkō, sanctuaire Tōshō-gū, porte Yōmei-mon (vue depuis l’intérieur du sanctuaire) No. 364 YOMEIMON GATE AT NIKKO


Commentaire

La porte monumentale Yōmei-mon (陽明門) du sanctuaire Tōshō-gū est ici photographiée de l’intérieur du sanctuaire. En effet, depuis l’intérieur, on peut mieux apprécier les détails de la statuaire car à l’extérieur, l’escalier monumental menant à la porte gêne la prise de vue.

Cette porte emblématique de Nikkō ne comporte pas moins de cinq cents huit sculptures ornementales en bois polychrome, représentant des figures humaines ou des animaux réels et mythiques, ou bien des motifs floraux. Motifs représentatifs de l’artisanat du début de la période Edo influencé par la dynastie chinoise Ming, appelé style gongen-zukuri (権現造).

Au xixe, bien avant Kyōto, la première destination touristique au Japon était Nikkō. À son arrivée à Yokohama en 1889, le collectionneur Georges Labit est reçu chez Prosper Fouque, correspondant de la société de Géographie de Toulouse, et celui-ci lui déclare :

« Nikko est assurément le point le plus intéressant du Japon. Qui a vu Tokio et Nikko a tout vu. » Il précise cependant : « mais le voyage est fort long et très fatigant. De plus, faut-il encore parler couramment le japonais. »

Quand Labit présente à son tour Nikkō dans ses souvenirs de voyages, il ajoute que : « les grands voyageurs, à n’importe quelle nationalité qu’ils appartiennent, les de Hübner, les Lindau, les Mitford, les Rein, les de Beauvoir, et tant d’autres, ont placé Nikko au-dessus de tout ce qu’ils avaient vu en parcourant le monde 1 . »

Les sanctuaires et les temples de Nikkō ainsi que leur environnement naturel sont d’ailleurs inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999.

Notes

1. LABIT Georges, Au JaponSouvenirs de voyage, Toulouse, 1890, p. 43. (réédité en fac-similé par le musée Paul Dupuy à Toulouse en 1993).


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