Felice Beato
Chez le barbier
[Barber Shop]
- AP11338
- Photographie 14 de l'album AP11325
- 1877 – 1880, prise de vue, studio Stillfried & Andersen
- Épreuve à l'albumine sur papier, coloriée
- H. 300 ; L. 370 mm (page)
- H. 243 ; L. 195 mm (photographie)
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Commentaire
À l'époque Edo, la coiffure classique des hommes consiste en une tonsure sur l'avant du crâne appelée sakayaki, le reste des cheveux, gardés longs, réunis à l'arrière du crâne en chignon dit otoko-mage. Les coiffures étaient réglementées et il était interdit de garder la barbe ou la moustache pour la plupart des hommes. La coutume du sakayaki remonte au xive siècle quand les armures se perfectionnent. Les kabuto (casques) devenant plus lourds à porter, les samouraïs se rasent une partie du crâne par commodité. Au début de l'ère Meiji, les règles sur les coiffures disparaissent et le gouvernement encourage de nouvelles coupes. Les militaires commencent à porter la moustache, comme leurs homologues Occidentaux, les coupes raccourcissent. Seuls les bettōs (écuyers) et les artisans continuent à porter les coiffures féodales. Stillfried utilise d'ailleurs le contretype d'une ancienne épreuve de Felice Beato pour ce type de barbier en voie de disparition. Les nouvelles coupes, peu documentées dans la photographie pour les visiteurs
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, sont surnommées à l'époque Meiji zangiri atama (散切り頭 « cheveux coupés courts »). Une chanson humoristique populaire de l’ère Meiji déclarait que :
« Si vous frappez une tête coiffée en zangiri vous entendrez le son de la Civilisation (Bunmei kaika)
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»Notes
Index
- Sujets : commerce, être humain, portrait de groupe
- Personnages cités : Beato Felice (photographe)
- Ensemble associé : album AP11325