Tamamura Kōzaburō

Portrait de jeune fille


Commentaire

Ce type de portrait dit « psychologique », en plan moyen, souvent détouré est relativement fréquent dans les albums de Yokohama shashin (littéralement « photographies de Yokohama »), soit la photographie touristique pour les visiteurs étrangers essentiellement produite et diffusée à Yokohama, le « hub » du Japon à l’ère Meiji. Ces albums sont souvent constitués de deux séries d’épreuves : des « vues du Japon », qui suivent généralement l’itinéraire du voyage, et des « costumes du Japon » terme générique désignant au xixe siècle les prises de vues de portraits, de costumes, et de scènes de genre (coutumes), des saynètes de la vie quotidienne, le plus souvent reconstituées en studio. Ici, cette partie commence avec un portrait de jeune fille japonaise, musume en japonais, retranscrit « mousmé » en français, mot popularisé par l’officier de marine et écrivain Pierre Loti en 1887 dans son célèbre roman autobiographique Madame Chrysanthème :

« Mousmé est un mot qui signifie jeune fille ou très jeune femme. C'est un des plus jolis de la langue nipponne ; il semble qu'il y ait, dans ce mot, de la moue (de la petite moue gentille et drôle comme elles en font) et surtout de la frimousse (de la frimousse chiffonnée comme est la leur). Je l'emploierai souvent, n'en connaissant aucun en français qui le vaille 1 . »

Notes

1. LOTI Pierre, Madame Chrysanthème, Paris, Calmann-Lévy, 1887, p. 82.


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