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Raimund Stillfried-Ratenicz (Baron von), 

Maisons de thé à Ōji, Tōkyō


Inscription

76 ODJI. 


Commentaire

Les maisons de thé – chaya (茶屋) – de Ōji (王子). Celle à l'avant-plan est la renommée Ōgiya (扇屋) fondée au xviie siècle. Construites sur un quai en pierres, une cinquantaine de chaya longeaient un bras de la rivière Otonashi (音無川) et les clients arrivaient généralement en barques de plaisance (cf. AP11390) car Tōkyō était alors autant sillonnée de canaux que Venise. Le quartier d'Ōji, au nord-est de Tōkyō près de la Sumida était célèbre pour son sanctuaire shintō Ōji Inari et était une des visites les plus prisées de Tōkyō pour les étrangers à l'époque Bakumatsu avec Atagoyama (愛宕山) et Asakusa (浅草). On note deux becs à gaz dans le jardin de l'autre côté de la rivière et l'allumeur de réverbères assis devant. Ils éclairaient le jardin la nuit pour que les clients puissent l'admirer depuis les vérandas des chaya, spécialement pour leur très prisé hanami (contemplation des cerisiers en fleur). Une vue similaire prise à l'époque Bakumatsu par Felice Beato nous montrait encore des lanternes de pierre (tōrō 灯篭) avant qu'elles ne fussent remplacées par des becs à gaz. L'éclairage au gaz fut installé à Yokohama fin 1872 et dans certains quartiers de Tōkyō en 1875, sous la supervision de l'ingénieur français Henri Pélegrin 1 .

Notes

1. Cf. POLAK Christian, Soie et Lumières : l'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950) – Kinu to hikari Shirarezaru nichifutsu kôryû 100 nen no rekishi : Edo jidai – 1950 nendai 絹と光知られざる日仏交流100年の歴史江戸時代—1950年代, Tôkyô, Hachette Fujingahô アシェット婦人画報社, 2001, p. 133.


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