Shin'ichi SUZUKI (II) 鈴木 真一 (二代目)

Nikkō, sanctuaire Tōshō-gū, porte Kara-mon


Inscription , en bas à droite

36 KARAKIMON NIKKO


Commentaire

Après avoir passé la porte Yōmei-mon, on atteint la deuxième enceinte et la porte « chinoise », Kara-mon (唐門), d'un style architectural moins chargé que la première, en noir et blanc, sans dorures. Cette porte donne accès à la dernière partie du sanctuaire, le haiden, la salle des prières. Ici, de part et d'autre de la porte posent deux prêtres shintō avec leurs coiffes caractéristiques. Si Pierre Loti s'enthousiasma pour Nikkō, cet ensemble exceptionnel ne fît pas toujours l'unanimité. Fosco Maraini (1912-2004) ethnologue et photographe italien qui passa de longues années au Japon a un avis contraire sur ces œuvres humaines qui « si elles furent imaginées comme expression de beauté, ont en plein raté leur but. […] Mais ces années du xviie siècle étaient veules, serviles, tarabiscotées ; en haut lieu dominait l’esprit de répression, en bas serpentait la peur, sur tous pesait le morne ennui Tokugawa : médiocrité et faste. Piège éternel où tombent les tyrans ; le luxe, la magnificence, la pompe furent confondus avec la beauté, et la stupéfaction avec l’enchantement 1 . »

Notes

1. MARAINI Fosco, Japon, Paris, Arthaud, 1959.


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