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Felice Beato

La station thermale de Tonosawa Tonosawa — The Baths [Tonosawa — Les Bains]


Transcription modernisée

TONOSAWA – THE BATHS :

IN the Hakoné mountains, there are reckoned to be seven Baths, of which those of Tonosawa are amongst the first that traveller proceeding in the usual route from Yedo or Yokohama meets with. These Bath are a favourite resort of visitors not merely from Yedo and the neighbourhood, but almost from every part of East of Japan. Some of the springs are said to be invaluable in the cure of diseases of eye, others for skin diseases, others for wounds and so on. But judging from the number and appearance of the visitors, the springs are merely the pretext for their meeting. A few sick persons may be seen, but the majority seem bent on quiet amusement, and the enjoyment of so charming a locality. People previously unknown to each other meet from far and near, – the chit-chat of easy conversation goes on flirtation is the order of the day, and not unfrequently a casual acquaintance thus made becomes a lifelong abiding one. The same visitors from year to year, at the fashionable seasons, revisit the Baths, – which become thus, in fact, the Cheltenham or Baden Baden of Japan.

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Traduction

TONOSAWA – LES BAINS :

Dans les montagnes de Hakone, on compte sept Bains, dont ceux de Tonosawa qui sont parmi les premiers que le voyageur qui suit la route usuelle depuis Yedo ou Yokohama rencontre. Ces bains sont un lieu de prédilection des visiteurs non seulement d'Yedo et de son voisinage, mais de presque toutes les parties de l'Est du Japon. Certains de ces lieux de villégiature seraient d'une valeur inestimable pour le traitement des maladies de l'œil, d'autres pour les maladies de peau, d'autres pour des blessures et ainsi de suite. Mais à en juger par le nombre et l'apparence des visiteurs, les stations thermales ne sont qu'un prétexte pour se réunir. On peut voir quelques personnes malades, mais la majorité semble se tourner vers des distractions tranquilles, et la jouissance de cette si charmante localité. Des gens de différents lieux, proches ou lointains, et qui ne se connaissaient pas se rencontrent, – le bavardage d'une conversation anodine se transformant en flirt est à l'ordre du jour, et il n'est pas rare qu'une simple connaissance faite ainsi devienne celle d'une vie. Les mêmes visiteurs, d'année en année, aux bonnes saisons, revisitent les thermes, – qui deviennent ainsi, en fait, le Cheltenham ou le Baden-Baden du Japon.


Commentaire

Ce village figé dans le temps semble désert. Pourtant en observant minutieusement l'épreuve de Beato on aperçoit, au premier étage de la deuxième auberge une dizaine de servantes alignées, assises en seiza derrière la balustrade du balcon. Le long temps de pose et les ombres dures les ont transformées en quasi fantômes à peine discernables…

À nouveau, en lisant la légende originale de Murray, conçue expressément pour les albums de Beato, on est frappé par l'écart de ton et de contenu entre la photographie et sa légende. La légende n'est pas descriptive et la photographie n'illustre pas le texte. Murray parle d'une station thermale à la mode et enjouée, bruissante de monde à la manière de Baden-Baden alors que la photographie de Beato évoque un village perdu au fin fond des montagnes…


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