Apollinaire Le Bas

Chine, Shanghai, Wusong, la frégate la Sémiramis CHINE Frégate la Sémiramis au mouillage de Woosung


Inscription , au dessus et au dessous de la photographie, sur le support

CHINE
Frégate la Sémiramis au mouillage de Woosung 


Commentaire

Lorsque Le Bas rejoignit la frégate de guerre Sémiramis en Chine au début de sa mission, le 21 mars 1864, ce bâtiment était ancré à Wusong, près de Shanghai, depuis le 16 mars 1864. La Sémiramis participait depuis 1862 à l’expédition de Chine et du Japon, commandée par le contre-amiral Charles Jaurès (1808-1870). À bord de ce navire, il servit en tant que commandant d’artillerie jusqu’en 1865. Le 18 juin 1864, après trois mois passés en Chine, la Sémiramis quitta la baie de Wusong et se dirigea vers le Japon. Après quatre jours de navigation elle atteignit, le 22 juin 1864, Yokohama, port ouvert aux étrangers où Apollinaire Le Bas accomplit la plus grande partie de sa mission militaire et la majorité de ses clichés.

Le Bas prit ce cliché de la frégate à Wusong, près de Shanghai. Ce bâtiment ne pouvait effectivement pas s’aventurer jusqu’à cette ville, car le fleuve y menant n’était pas assez profond pour lui. La composition de cette épreuve est identique à la précédente, de l'aviso Kienchang, prise également à Wusong. L'horizon n'était pas aligné sur la ligne de flottaison du navire mais sur son pont supérieur. Les deux navires de guerre sont photographiés sous le même angle.

Pour accentuer l'aspect sériel des deux épreuves et que les deux navires qui se succèdent dans l'album soient présentés dans le même sens, Le Bas n'a pas hésité à tirer l'épreuve du Kienchang à l'envers, comme on peut le remarquer sur la signature qui est inversée 1 . En effet Le Bas ne signait pas sur le tirage final. La signature était incluse dans le négatif qui était lui-même un contretype d'une première épreuve qu'il avait retouchée à l'encre. Ainsi sur l'épreuve de la Sémiramis on remarque que le drapeau, illisible avec le flou de bougé, a été redessiné par Le Bas (ce qui n'est pas le cas dans l'épreuve précédente).

Notes

1. On remarque également que la signature des deux épreuves de navire est différente des autres épreuves. Au lieu de signer « Le Bas » il signe « J. Le. », utilisant l'initiale de son premier prénom, Jules.
Cf. KESTELOOT Thomas, L’album de photographies de Jules Félix Apollinaire Le Bas conservé au musée Guimet : le rare témoignage d’un photographe méconnu, Mémoire d'étude (1re année de 2e cycle), sous la direction de Mme Dominique de Font-Reaulx, Paris, École du Louvre, 2015, p. 39.


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