Apollinaire Le Bas

Japon, Yokohama, vue de la caserne de la Marine Impériale au pied de la colline française (Yamate) JAPON Etablissements Français à Yoko-hama

Inscription , au dessus et au dessous de la photographie, sur le support

JAPON
Etablissements Français à Yoko-hama 

Commentaire

Bien que les traités signés avec le shogounat n'autorisaient pas initialement les Occidentaux à stationner des troupes au Japon, ceux-ci, pour leur sécurité, passèrent outre et installèrent des garnisons à Yokohama. La Grande Bretagne installa trente et une baraques pour loger 1500 marins sur une superficie de 20 000 tsubo 1  mais la France n'occupait que 3000 tsubo pour loger ses 250 fusiliers marins venus d'Indochine 2 . Ils avaient été logés au sud de Yokohama, de l'autre côté du canal qui ceinture la ville de Yokohama, au pied de la colline pentue de Yamate surnommée dès lors « colline française ». Ces bâtiments formaient la caserne de la Marine Impériale. Les deux bâtiments percés de fenêtres au premier étage sont les casernements des fusiliers marins et les logements des officiers. À droite, les deux entrepôts derrière les jonques sont des parcs à charbon. Entre les casernements et les entrepôts est situé un poste d’infanterie japonaise, face au pont permettant d’accéder aux concessions étrangères situées de l’autre côté de la rive 3 . Felice Beato réalisa également des vues similaires de la caserne vers 1865.

Notes

1. Unité japonaise équivalent à 3,3 m2.

2. Cf. POLAK Christian, Soie et Lumières : l'âge d'or des échanges franco-japonais : des origines aux années 1950, Tōkyō, Hachette Fujingahō, 2001, p. 33.

3. Cf. KESTELOOT Thomas, L’album de photographies de Jules Félix Apollinaire Le Bas conservé au musée Guimet : le rare témoignage d’un photographe méconnu, Mémoire d'étude (1re année de 2e cycle), sous la direction de Mme Dominique de Font-Reaulx, Paris, École du Louvre, 2015, p. 34.

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